Le 28 avril 2025, la Corée du Nord a reconnu avoir envoyé jusqu’à 14 000 soldats en Russie pour combattre aux côtés de Moscou contre l’Ukraine, provoquant une onde de choc diplomatique internationale.
Le 28 avril 2025, la Corée du Nord a reconnu avoir envoyé jusqu’à 14 000 soldats en Russie pour combattre aux côtés de Moscou contre l’Ukraine, provoquant une onde de choc diplomatique internationale.

Le 28 avril 2025, la Corée du Nord a franchi un cap historique en reconnaissant pour la première fois avoir déployé des troupes en Russie pour participer à la guerre contre l’Ukraine. C’est par le biais des agences officielles nord-coréennes que l’information a été confirmée, mettant fin à des mois de spéculations alimentées par des rapports de terrain et des fuites diplomatiques. Cette annonce marque la première implication directe de Pyongyang dans un conflit armé étranger depuis la guerre de Corée (1950-1953).
Selon les sources officielles, entre 10 000 et 14 000 soldats nord-coréens auraient été envoyés en Russie depuis l’automne 2024. Cette opération militaire trouve son fondement dans le traité de défense mutuelle signé en juin 2024 entre Kim Jong Un et Vladimir Poutine, consolidant une alliance militaire stratégique face à l’Occident.
Les troupes nord-coréennes, incluant des unités d’élite comme le « Storm Corps », seraient principalement positionnées dans la région de Koursk, où elles participent aux affrontements contre les forces ukrainiennes.
Dans une déclaration solennelle, Kim Jong Un a salué les « exploits héroïques » de ses soldats en Russie. Le dirigeant a affirmé que leurs efforts contribuaient à « anéantir les forces néonazies ukrainiennes », reprenant la rhétorique déjà employée par Moscou pour justifier son invasion.
À Pyongyang, un projet de monument commémoratif en l’honneur des soldats tombés est en cours, renforçant la dimension propagandiste de cet engagement militaire à l’étranger.
Les réactions internationales n’ont pas tardé. Les États-Unis ont immédiatement condamné l’intervention nord-coréenne, dénonçant une violation flagrante des sanctions internationales imposées à Pyongyang. La Corée du Sud a, de son côté, exprimé sa « profonde inquiétude » face à ce qu’elle considère comme une escalade dangereuse susceptible d’embraser davantage la région asiatique.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a pour sa part dénoncé l’utilisation de troupes nord-coréennes comme de la « chair à canon », soulignant les lourdes pertes humaines parmi les soldats envoyés en première ligne.
Ce déploiement officiel vient redessiner les équilibres stratégiques en Eurasie. Il confirme que la Russie n’est plus isolée sur la scène internationale malgré les sanctions occidentales, bénéficiant désormais du soutien ouvert d’un régime réputé pour son imprévisibilité.
De nombreux experts estiment que cette alliance militaire pourrait pousser d’autres États autoritaires à renforcer leurs liens avec Moscou, risquant ainsi d’élargir le conflit ukrainien en un affrontement aux dimensions beaucoup plus globales.