L’ancien international français Bernard Lacombe est décédé à l’âge de 72 ans. Figure majeure du football hexagonal, il laisse derrière lui un palmarès impressionnant et une empreinte durable à l’Olympique Lyonnais.
Bernard Lacombe s’éteint : la fin d’une légende du football français
Le football français est en deuil. Bernard Lacombe est décédé le mardi 17 juin 2025, à l’âge de 72 ans, après plusieurs mois d’hospitalisation. L’ancien international français, figure emblématique de l’Olympique Lyonnais et deuxième meilleur buteur de l’histoire du championnat de France, laisse derrière lui un héritage immense dans le sport hexagonal.
Sa disparition a suscité une vive émotion dans le monde du football, tant chez les anciens joueurs que chez les supporters.
Une carrière exceptionnelle en club
- Débuts professionnels à l’Olympique Lyonnais en 1969, où il inscrit 123 buts en 222 matchs
- Remporte la Coupe de France en 1973 avec Lyon
- Rejoint brièvement l’AS Saint-Étienne en 1978
- S’installe ensuite à Bordeaux, où il passe 8 saisons au plus haut niveau
- Avec les Girondins, il remporte :
- Trois titres de champion de France : 1984, 1985, 1987
- Deux Coupes de France : 1986, 1987
- Inscrit 118 buts avec Bordeaux, portant son total à 255 buts en première division
- Devient le deuxième meilleur buteur de l’histoire du championnat de France, derrière Delio Onnis
Un international de premier plan
En équipe de France, Bernard Lacombe compte 38 sélections pour 12 buts entre 1973 et 1984. Il reste dans l’histoire pour avoir marqué le but le plus rapide de la sélection française en Coupe du Monde, après seulement 30 secondes de jeu contre l’Italie en 1978.
Il fait partie du groupe des Bleus champion d’Europe en 1984 sous la houlette de Michel Hidalgo, une consécration pour celui qui avait toujours privilégié l’efficacité à l’esthétique. Il devient ainsi le premier membre de cette équipe historique à disparaître, 41 ans après le sacre.
Pilier de l’OL moderne
Après sa retraite sportive en 1987, Lacombe entame une carrière dans l’encadrement. Il devient entraîneur de l’Olympique Lyonnais entre 1996 et 2000, puis conseiller spécial de Jean-Michel Aulas. Ensemble, ils poseront les bases du club moderne, propulsé au sommet du football français dans les années 2000.
Jean-Michel Aulas lui rend un vibrant hommage en évoquant « 37 ans d’amitié sans masque », et souligne que Lacombe a « aidé à bâtir un club respecté dans le monde entier ». Il était reconnu pour son flair, son franc-parler et son amour profond du maillot lyonnais. Son influence dans le recrutement, la formation et les choix sportifs de l’OL a été capitale.
Une pluie d’hommages
Depuis l’annonce de son décès, les hommages se succèdent. Juninho, ancien capitaine de l’OL, salue « peut-être le plus grand de l’histoire du club ». Bruno Genesio, entraîneur passé par Lyon, évoque son mentor et « un deuxième père ».
La Fédération française de football, par la voix de son président Philippe Diallo, affirme que « le football français perd un de ses visages les plus marquants », ajoutant que son nom restera gravé dans la mémoire collective du sport national.
Les réseaux sociaux et les stades vibrent à l’unisson pour saluer la mémoire de l’homme aux 255 buts, de l’architecte de l’OL moderne, de l’un des rares à avoir marqué le football français à la fois comme joueur et dirigeant.
Une disparition qui marque l’histoire
La mort de Bernard Lacombe laisse un vide immense. Au-delà des statistiques, c’est la disparition d’un homme profondément lié à son sport, à son club, et à une époque. De l’OL à Bordeaux, en passant par les Bleus, il incarne une fidélité et une passion rares. Sa mémoire restera vivace sur les pelouses, dans les tribunes, et dans le cœur de tous ceux qui aiment le football.
