Trois hommes âgés de 19 à 24 ans ont été mis en examen après un projet d’attentat avorté à Dunkerque. L’un d’eux préparait un attentat à la ceinture explosive, inspiré par l’idéologie jihadiste.
Trois hommes âgés de 19 à 24 ans ont été mis en examen après un projet d’attentat avorté à Dunkerque. L’un d’eux préparait un attentat à la ceinture explosive, inspiré par l’idéologie jihadiste.

Trois hommes âgés de 19 à 24 ans ont été mis en examen dans le Nord de la France dans le cadre d’une enquête antiterroriste. Le principal suspect, un jeune de 19 ans résidant à Dunkerque, a été interpellé le mercredi 2 avril 2025. L’alerte a été donnée par un proche inquiet, qui redoutait un passage à l’acte imminent. Cette vigilance citoyenne a permis aux autorités de réagir rapidement.
Les enquêteurs ont perquisitionné le domicile du suspect principal, où ils ont découvert un gilet artisanal équipé de pétards connectés à un système de mise à feu rudimentaire. Ce dispositif s’apparentait à une ceinture explosive, bien que son efficacité reste à confirmer.
Plus inquiétant encore, une lettre manuscrite d’allégeance à l’État islamique a été retrouvée sur place, venant renforcer les soupçons de radicalisation du jeune homme.
L’individu était actif sur les réseaux sociaux, où il partageait des contenus à caractère jihadiste et se mettait en scène avec des armes. Ces éléments ont conforté les enquêteurs dans leur conviction d’un projet d’attentat motivé idéologiquement, avec des cibles potentielles évoquant un lieu public et la communauté juive, bien que les plans précis restent encore flous à ce stade.
Deux autres hommes, proches du suspect principal, ont également été interpellés. L’un est suspecté d’avoir participé activement au projet, tandis que l’autre est poursuivi pour non-dénonciation d’un crime terroriste. Le parquet national antiterroriste (PNAT) a ouvert une information judiciaire pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un crime et détention de produits explosifs en lien avec une entreprise terroriste.
À l’issue de leur garde à vue, les deux principaux suspects ont été mis en examen et placés en détention provisoire, tandis que le troisième a été placé sous contrôle judiciaire. L’avocat du jeune homme de 19 ans affirme que son client a reconnu avoir voulu “s’inventer une vie de jihadiste”, minimisant son intention réelle de passer à l’acte. Les juges d’instruction devront désormais démêler le fantasme de la menace concrète.