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Trump frappe fort : les importations d’acier et d’aluminium taxées à 50 %

Les États-Unis ont doublé leurs droits de douane sur l’acier et l’aluminium, provoquant des tensions commerciales avec leurs alliés. L’Union européenne, le Canada et le Mexique dénoncent une mesure protectionniste aux lourdes conséquences économiques.

droits de douane sur l'acier et l'aluminium

Les États-Unis ont officiellement doublé, ce mercredi 4 juin 2025, les droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium, les faisant passer de 25 % à 50 %. Cette mesure spectaculaire, signée par le président Donald Trump, intervient dans un contexte de résurgence du protectionnisme américain.

Le chef de l’État justifie cette décision par des motifs de sécurité nationale, affirmant vouloir préserver l’indépendance industrielle du pays face à ce qu’il qualifie de concurrence étrangère déloyale.

Une mesure ciblant les principaux partenaires commerciaux

La mesure touche en priorité les pays historiquement proches des États-Unis, notamment le Canada, le Mexique, et les États membres de l’Union européenne, grands exportateurs de métaux vers le marché américain. Selon la Maison-Blanche, aucune exemption n’est prévue à ce stade, et tous les quotas antérieurs sont levés.

Déjà en mars 2025, l’administration Trump avait rétabli les droits de douane à 25 %, rompant avec les allègements mis en place sous la présidence Biden. Désormais, cette nouvelle hausse marque un durcissement sans précédent.

L’Union européenne entre fermeté et désarroi

Du côté de Bruxelles, la Commission européenne a réagi avec inquiétude. Dans un communiqué publié le 3 juin, elle exprime son profond regret face à ce qu’elle considère comme une mesure unilatérale et injustifiée. « Cette décision risque de compromettre les discussions en cours avec Washington en vue d’une solution concertée », a déclaré Valdis Dombrovskis, commissaire européen au commerce.

Les États membres s’accordent à dire que l’Europe se réserve le droit de mettre en place des mesures de rétorsion si la situation devait se prolonger.

Ottawa monte au créneau

Le Canada, principal fournisseur d’aluminium des États-Unis, a été particulièrement touché par cette annonce. Le gouvernement de Justin Trudeau dénonce une mesure « illégale et injustifiée », et évoque un durcissement des relations bilatérales. François-Philippe Champagne, ministre du Commerce, a rencontré son homologue américain dès le 3 juin pour tenter de négocier une issue.

Le Canada espère obtenir une exclusion rapide de la mesure, arguant d’une coopération historique entre les deux pays dans le domaine de la défense et de la métallurgie.

Le Mexique et d’autres pays également visés

Le Mexique n’est pas en reste. Son ministre de l’Économie, Raquel Buenrostro, a dénoncé « une attaque commerciale contre un partenaire de l’ALENA ». Le pays envisage de saisir l’OMC, tout comme d’autres partenaires, pour contester la légalité de la décision américaine.

Des tensions similaires montent également avec le Japon et la Corée du Sud, indirectement impactés par cette hausse qui déstabilise les marchés.

Des conséquences économiques multiples

Ces droits de douane pourraient entraîner une augmentation des coûts pour les industries américaines qui dépendent de l’acier et de l’aluminium importés, notamment dans les secteurs de l’automobile, de la construction et de l’aéronautique. Plusieurs syndicats d’entreprises, dont le National Association of Manufacturers, ont exprimé leur crainte d’une hausse des prix pour les consommateurs américains.

Par ailleurs, l’instauration parallèle de droits de douane sur les véhicules et les pièces détachées à hauteur de 25 %, entrée en vigueur en avril dernier, accentue encore les inquiétudes.

Vers une escalade commerciale mondiale ?

Cette série de mesures protectionnistes pourrait ouvrir la voie à une nouvelle guerre commerciale. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) a déjà été saisie à plusieurs reprises pour examiner des cas similaires. Selon plusieurs analystes, ces décisions américaines marquent un retour assumé à une diplomatie économique agressive, au moment où Donald Trump cherche à affirmer sa ligne dure sur la scène internationale.

Reste à savoir si cette stratégie aura des effets durables sur l’économie mondiale ou si elle provoquera un isolement croissant des États-Unis.

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