Crash du Boeing d’Air India : 241 morts, un survivant, les enquêteurs mobilisés

Le crash du vol AI171 d’Air India le 12 juin 2025 à Ahmedabad, en Inde, est devenu l’un des accidents d’avion les plus meurtriers de la décennie. Le Boeing 787‑8 Dreamliner, à destination de Londres, s’est écrasé quelques instants après son décollage, faisant 241 morts parmi les 242 personnes à bord, dont 49 victimes au sol.

Seul un passager britannique d’origine indienne a survécu. Les circonstances de ce drame aérien suscitent une intense mobilisation internationale, entre émotion, soupçons techniques, et enjeux industriels.

Un vol de routine devenu tragédie nationale

Le vol AI171, opéré par un Boeing 787 âgé de plus de 11 ans, a décollé d’Ahmedabad vers 10h40 locales. Très rapidement, moins d’une minute après le décollage, le commandant de bord a émis un appel de détresse, signalant une panne moteur ou une absence de poussée.

Selon les enregistrements radar et les images analysées par les experts, l’avion n’a jamais dépassé 625 pieds d’altitude (moins de 200 mètres) avant de redescendre brutalement et de percuter un internat médical et une zone résidentielle adjacente. L’impact a provoqué une explosion massive et un incendie généralisé.

241 morts, un seul survivant retrouvé

À bord, on comptait 230 passagers et 12 membres d’équipage. Le ministère indien de l’Aviation civile a confirmé le décès de 241 personnes, y compris au moins 49 individus tués au sol. Le seul survivant, identifié comme Vishwash Kumar Ramesh, un adolescent britannique d’origine indienne assis en 11A, a été extrait des décombres grièvement blessé.

Il est hospitalisé dans un état critique, mais stable. Les opérations de reconnaissance des corps sont en cours, plusieurs étant carbonisés ou difficiles à identifier.

Les causes encore floues, des hypothèses techniques avancées

L’enquête préliminaire suggère une perte de puissance moteur peu après le décollage. Des experts ont évoqué la possibilité d’un impact aviaire, d’un dysfonctionnement des volets ou d’une erreur humaine. L’analyse des données de vol montre que les volets et le train d’atterrissage n’avaient pas été rétractés, ce qui aurait fortement limité la capacité de l’avion à prendre de l’altitude.

Une des boîtes noires a déjà été retrouvée, l’autre est en cours de récupération. L’enquête est menée par la DGCA indienne avec le soutien du NTSB américain, de l’AAIB britannique et de représentants de Boeing.

Une crise pour Boeing et Air India

Ce drame marque le premier crash mortel d’un Boeing 787 depuis son entrée en service en 2011, un revers pour un avion considéré jusqu’ici comme très sûr. Pour Boeing, déjà ébranlé par les scandales liés au 737 MAX, ce nouvel accident relance les questions sur la qualité de fabrication et les protocoles de sécurité.

L’action Boeing a chuté de 5 % à Wall Street suite à l’annonce du crash. Pour Air India, privatisée en 2022 et en pleine modernisation sous le giron du groupe Tata, l’impact est majeur. L’image de la compagnie, déjà affectée par des incidents passés, est à nouveau entachée malgré ses efforts de redressement.

Deuil national et mobilisation internationale

Le Premier ministre indien Narendra Modi a exprimé sa « profonde tristesse » et décrété une journée de deuil national. Des cellules psychologiques ont été ouvertes dans plusieurs aéroports. Le gouvernement promet des indemnisations pour les familles, fixées à 1 million de roupies (environ 11 000 €) par victime. De nombreux pays, dont le Royaume-Uni, le Portugal et le Canada, qui comptaient plusieurs ressortissants parmi les victimes, ont demandé des comptes et un suivi transparent de l’enquête.

Les conclusions préliminaires devraient être rendues publiques dans les prochaines semaines, en attendant un rapport final d’ici fin 2025.