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Prestations sociales : ce qui va changer avec la hausse du 1er avril 2025

CAF

Chaque année, les prestations sociales versées par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) et la Mutualité sociale agricole (MSA) sont revalorisées au 1er avril pour tenir compte de l’évolution des prix. En 2025, cette hausse sera de 1,7 %, une augmentation plus modérée que celle de l’année précédente, qui avait atteint 4,6 % en raison d’une inflation plus marquée.

Cette revalorisation concerne plusieurs aides essentielles pour les ménages modestes : le Revenu de Solidarité Active (RSA), la Prime d’activité, l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), ainsi que les allocations familiales et d’autres prestations. L’objectif est d’ajuster ces aides à l’évolution du coût de la vie et de protéger le pouvoir d’achat des bénéficiaires.

Le RSA en légère hausse

Le Revenu de Solidarité Active (RSA), qui constitue un filet de sécurité pour les personnes sans ressources, va augmenter de 1,7 %. Cela signifie que le montant pour une personne seule passera de 635,71 € à 646,52 € par mois, soit une hausse de 10,81 €.

Pour un couple sans enfant, le montant s’élèvera à 969,78 € contre 953,57 € actuellement. Une famille avec trois enfants percevra désormais 1 616,29 € au lieu de 1 589,27 €.

Cette augmentation reste limitée, mais elle s’inscrit dans un contexte d’inflation qui ralentit après plusieurs années de forte hausse des prix.

Une prime d’activité en hausse pour les travailleurs modestes

La Prime d’activité, qui soutient le pouvoir d’achat des travailleurs percevant de faibles revenus, bénéficiera également d’une revalorisation. Après la hausse du 1er avril, le montant de la prime maximale pour une personne seule sans enfant passera à 633,21 €, contre 622,63 € auparavant.

Les bénéficiaires ayant des enfants ou vivant en couple verront aussi une légère augmentation, bien que les montants précis dépendent des revenus du foyer. Cette prime, destinée aux actifs à revenus modestes, concerne environ 4,5 millions de foyers en France.

L’AAH franchit la barre des 1 030 €

L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), qui garantit un revenu minimum aux personnes en situation de handicap, atteindra désormais 1 033,32 € par mois pour une personne seule sans autres ressources, contre 1 016,05 € auparavant.

Cette augmentation est un soulagement pour de nombreux bénéficiaires, mais certaines associations estiment qu’elle reste insuffisante face aux coûts liés au handicap. Depuis 2023, l’AAH a également été individualisée, ce qui signifie que le revenu du conjoint n’est plus pris en compte dans son calcul, une avancée majeure pour de nombreux bénéficiaires.

Autres prestations concernées par la revalorisation

D’autres prestations sociales bénéficieront de la hausse de 1,7 % :

  • Les allocations familiales : les montants varieront en fonction du nombre d’enfants à charge.
  • L’Allocation de Rentrée Scolaire (ARS), qui sera portée à 423,48 € pour les enfants de 6 à 10 ans, 446,85 € pour les 11-14 ans et 462,33 € pour les 15-18 ans.
  • L’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS), qui concerne les demandeurs d’emploi en fin de droits.
  • La prime à la naissance, qui passera à 1 020,57 € après la hausse.
  • La Prestation Partagée d’Éducation de l’Enfant (PreParE), destinée aux parents qui interrompent ou réduisent leur activité pour s’occuper d’un enfant.

Un contexte marqué par la réforme de la solidarité à la source

Cette revalorisation intervient alors que le gouvernement met en place la réforme de la solidarité à la source, qui vise à automatiser le versement de certaines aides sociales. Depuis octobre 2024, une phase de test a été lancée dans cinq départements avec un préremplissage des déclarations de ressources pour le RSA et la Prime d’activité.

À partir de mars 2025, cette réforme devrait être progressivement étendue au reste du pays. L’objectif est de réduire le non-recours aux droits sociaux, qui concerne encore près d’un tiers des bénéficiaires potentiels du RSA.

Une revalorisation limitée mais nécessaire

Si cette hausse de 1,7 % permet aux prestations sociales de suivre l’évolution des prix, elle reste modeste par rapport aux attentes de certaines associations et aux hausses des années précédentes. Le gouvernement justifie cette augmentation par la baisse de l’inflation observée en 2024, mais les ménages modestes continuent de faire face à des difficultés financières liées à l’augmentation des prix de l’énergie et de l’alimentation.

En parallèle, l’État poursuit sa réforme du système social avec l’objectif d’un accès plus simple et automatisé aux aides, tout en veillant à contenir les dépenses publiques. Reste à voir si ces mesures suffiront à répondre aux besoins des bénéficiaires à long terme.

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