Dans une enquête publiée le 23 avril 2025 par le magazine Elle, quatre anciennes compagnes de Jean Imbert livrent des témoignages détaillés et concordants sur des comportements violents et toxiques de la part du chef étoilé. Certaines décrivent une emprise psychologique profonde, d’autres évoquent des violences physiques.
L’affaire jette une ombre lourde sur celui qui, depuis sa victoire dans Top Chef en 2012, s’est imposé comme une figure incontournable de la gastronomie française.
Entre emprise, jalousie et insultes
Zoé, dont le nom a été modifié par la rédaction, parle d’un contrôle obsessionnel de ses relations sociales, de critiques constantes sur son apparence et son comportement. Kelly Santos, autre ex-compagne, décrit une jalousie excessive accompagnée de remarques humiliantes.
À la liste s’ajoute Lila Salet, qui relate un incident violent au cours duquel Jean Imbert aurait enfoncé les portes de son domicile, la poussant à porter plainte pour dégradations volontaires, plainte qu’elle a ensuite retirée.
Le témoignage le plus choquant reste celui d’Éléonore (nom modifié), qui affirme avoir reçu un coup de tête du chef lors d’une dispute, causant une fracture du nez.
Une réponse ambiguë de Jean Imbert
Jean Imbert n’a pas réagi personnellement aux accusations. Son équipe de communication s’est exprimée à sa place, reconnaissant des « relations tumultueuses » et « des dysfonctionnements réciproques« , sans toutefois valider les versions rapportées.
Concernant le cas d’Éléonore, elle admet qu’il y a eu un « moment de violence subi par Jean Imbert« , tout en exprimant des regrets pour les conséquences de cet événement. Aucune excuse claire ou reconnaissance de torts n’a cependant été formulée.
Pas de plainte, pas d’enquête judiciaire
À ce jour, aucune plainte officielle n’a été déposée contre Jean Imbert. Aucune enquête judiciaire n’est ouverte. Cette absence de procédure judiciaire ne signifie pas que les faits n’ont pas existé, mais illustre plutôt la complexité émotionnelle, sociale et juridique des cas de violences conjugales, où la peur, la honte ou le doute freinent bien souvent les démarches légales.
Chef du Plaza Athénée à Paris et de La Palme d’Or à Cannes, Jean Imbert était jusqu’ici un modèle de réussite médiatique, apprécié autant pour ses talents culinaires que pour sa personnalité télévisuelle. Cette affaire vient bousculer son image lisse, révélant une facette jusqu’alors méconnue.
Dans un contexte de libération de la parole des femmes, cette affaire pourrait marquer un tournant dans la manière dont le public perçoit les figures du pouvoir, y compris dans des milieux aussi codifiés que la haute gastronomie.
Une affaire révélatrice de dynamiques de pouvoir
Ces témoignages soulignent les dynamiques de pouvoir qui peuvent exister dans les relations intimes, même lorsque les protagonistes sont issus de milieux très médiatisés. Au-delà du cas de Jean Imbert, cette affaire pose la question de l’impunité supposée dont bénéficient certaines personnalités publiques.
Les voix de ces femmes, longtemps restées silencieuses, s’inscrivent dans un mouvement global de dénonciation des violences conjugales, encore trop souvent tues.